Surprise n° 6

Mais qui est cet "Architecte Conseil" ?

Imaginez un projet d’immeuble austère et imposant qui va s’installer au cœur d’un petit quartier tranquille plein de charme. Ce projet devrait chambouler complétement ces deux rues paisibles de Mar Vivo, à savoir l’avenue des Fleurs, et la rue Canto Cigale.

Mais ce projet, ce n’est pas qu’un immeuble de 12 mètres de haut, avec 23 logements, un parking souterrain, le tout dans le fond de cette avenue des Fleurs, impasse qui n’a même pas un trottoir digne de ce nom. Ce projet est la négation d'un cadre de vie, une agression sans limite, un acte de guerre.

Comment est-ce possible en 2021 ? Car la végétation abondante et dominante sur les deux rues va être totalement éradiquée, la nappe phréatique agressée par le parking souterrain, la circulation automobile saturée, les réseaux d’eaux pluviales sous adaptés, la mer proche polluée, .....

Vous doutez de cette description ? Il suffit d’aller voir ou de regarder notre vidéo.

https://youtu.be/sj6PGOOkQnU

Comment est-ce possible quand nous, comme tant d’autres, avons voté pour une équipe municipale qui devait faire passer le cadre de vie avant la bétonisation bête et méchante.

Bernés, certes une histoire banale quand on croit bêtement aux promesses électorales.

Bien entendu, et ici ce n’est pas le débat, on vous dira que la mairie n’est pour rien dans cette agression caractérisée du quartier. C’est l’Etat qui veut imposer des quotas sociaux et on n’y peut rien. C’est validé par MTPM qui donne son feu vert pour la faisabilité. C’est le PLU, établi avant l’installation de la municipalité. Bref la validation du permis de construire est conforme.

Mais en y regardant de plus près dans l’argumentation des refus de la mairie vis-à-vis des 6 demandes de recours gracieux, un point nous intrigue.

Un avis qui semble faire passer la pilule amère sans commentaire est celle de l’architecte-conseil de la ville de La Seyne Sur Mer.  Son avis est favorable au projet. Tout ce que nous savons pour l’instant est la date du dépôt de l’avis, le 14/01/2021. Pour le reste, circulez, ya rien à voir.

D’où cette lettre que nous envoyons à l’adjoint à l’urbanisme pour savoir comment s’est élaboré l’avis du dit "architecte-conseil".

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Mar Vivo le 12 Octobre 2021 Lettre recommandée avec accusé de réception

Mme Le Maire de La Seyne sur Mer,

M. Dupla, Adjoint à l’urbanisme de La Seyne Sur Mer,

M. l’Architecte Conseil de La Seyne sur Mer,

Dans vos motivations de rejet des 5 recours gracieux du PC n° 83 126 20C0080_SCCV 443 vous évoquez par deux fois un avis favorable de l’Architecte Conseil de la commune en date du 14/01/2021.

Est-il possible d’avoir une copie des documents ou rapports rendus par cet architecte conseil pour cet avis du 14/01/2021.

Avis favorable architecte conseil

Les riverains souhaitent vivement avoir connaissance du mécanisme de cette prise de décision qui conclut que la résidence en projet ne porterait pas atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants.

En particulier, le code de l’environnement, qui devrait être le livre de chevet de l’architecte-conseil, prévoit qu’un projet pourrait être néfaste s’il répond négativement aux critères suivants :

1° La population et la santé humaine ;

2° La biodiversité, en accordant une attention particulière aux espèces et aux habitats protégés au titre de la directive 92/43/ CEE du 21 mai 1992 et de la directive 2009/147/ CE du 30 novembre 2009 ;

3° Les terres, le sol, l'eau, l'air et le climat ;

4° Les biens matériels, le patrimoine culturel et le paysage ;

5° L'interaction entre les facteurs mentionnés aux 1° à 4°.

Nous remarquons que ce projet de résidence répond négativement à ces 5 critères.

1° La population et la santé humaine

La qualité de vie des riverains va être sévèrement dégradée. Ce projet de résidence bouscule l’harmonie de ce secteur. Un exemple parmi d’autre : la maison Mme Naudet, chemin des roseaux ne recevra plus de soleil. La circulation qui va devenir impossible en terme de bruit et de dangerosité. La surpopulation dans ce coin qui était si tranquille. Combien de dépressions ? combien de riverains envisagent déjà de devoir déménager ? Imaginez le stress, voire le désespoir.

2° La biodiversité, en accordant une attention particulière aux espèces et aux habitats protégés au titre de la directive 92/43/ CEE du 21 mai 1992 et de la directive 2009/147/ CE du 30 novembre 2009

La végétation abondante sur les rues Avenue des Fleurs et Canto Cigale va disparaître complètement, y compris les 8 chênes centenaires de 12 mètres de haut.  Un biotope urbain bien équilibré va être anéanti. En fait un écocide localisé.

3° Les terres, le sol, l'eau, l'air et le climat

Les terres et le sol vont être imperméabilisés car le parking souterrain se fait au cœur d’une nappe phréatique, et le sol sera bétonné, sinon goudronné. Les 400 m2 d’espaces verts qui resteraient reposent sur des chiffres contestables. La construction et l’imperméabilisation maximaliste, le bassin de rétention minimaliste, les réseaux d’eaux pluviales étant déjà sous-dimensionnés, il est facile de prévoir des catastrophes suite aux épisodes méditerranéens.

La nappe phréatique qui devrait être totalement bouleversée pourrait provoquer des mouvements de terrain se répercutant sur les villas voisines. Comment peut-on ignorer cela et oser déclarer que c’est de la responsabilité du promoteur. Eviter d’utiliser les garde-fous de la loi, du PLU et du code de l’environnement est une dérobade dont les auteurs auront, nous l’espérons,  à rendre compte devant la justice.

Les arbres en ville sont reconnus maintenant comme des agents importants régulant le climat urbain. En particulier dans le Sud où les villes ont besoin de fraicheur. Ce bosquet qui domine les rues Av des Fleurs et Canto Cigale devrait être exterminé totalement, tel un acte de guerre.

4° Les biens matériels, le patrimoine culturel et le paysage

Ce projet de résidence de 23 logements, d’esthétique austère, sera implantée devant deux jolies bâtisses. Certes ces dernières n’ont pas le label de villas remarquables, mais qui le méritent, qui pourrait dire le contraire. Le paysage de qualité de ce petit coin tranquille et sympathique va être exterminé.

L'interaction entre les facteurs mentionnés aux 1° à 4°.

L’interaction entre ces paramètres est évidente et correspond à une dégradation spectaculaire du cadre de vie. Une véritable agression.

Devant cette programmation immobilière d’un autre temps qui nous attend, nous souhaitons savoir si l’Architecte Conseil de la commune s’est déplacé sur place pour mieux structurer sa prise de décision.

Car s’il ne l’a pas fait, s’il s’est basé uniquement sur les plans donnés par le promoteur, nous vous répétons ici qu’ils sont biaisés, à la fois dans la description minorée de la végétation qui devrait être éradiquée (par exemple le tronc des chênes ne fait pas 25cm de diamètre mais 65 cm), ainsi que dans la perspective du futur bâtiment, avec un montage photoshop totalement falsifié, voire grossier. Dans ce dernier cas, l’avis de l’architecte-conseil ne peut être que basé sur des données fausses.

Mais s’il s’est déplacé sur place, nous ne comprenons pas pourquoi il n’a pas fait rectifier les données fausses du promoteur.

En espérant que notre demande sera prise en considération, veuillez acceptez M. Dupla, l’expression de nos sentiments citoyens.

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