LE JUS DE BETON

Le jus de béton est-il bon pour la planète?

Le jus de béton est-il bon pour la planète ? (Et en particulier pour les posidonies)

Plantons le décor :

Au départ une nappe phréatique qui recueille les eaux souterraines dans un quartier de Mar Vivo (défini par l’avenue des fleurs, la rue Canto Cigale et le chemin des roseaux).

Cette nappe phréatique déverse son surplus, tout au long de l’année, 170 mètres plus bas, dans la mer, au niveau d’un déversoir (au pied du blockhaus pour les connaisseurs).

Ensuite, un projet d’un immeuble conséquent, HLM amélioré, élaboré par une association entre un promoteur et un bailleur social. Le permis de construire a été validé par la municipalité, élue sur un programme anti-béton.

Ce projet d’immeuble est prévu à l’épicentre de la nappe phréatique. Nous le savons d’après le débit des nombreux puits distribués dans le quartier.

Ce projet d’immeuble est situé dans un quartier avec un environnement urbain bien équilibré, plutôt radieux, avec notamment ses chênes centenaires qui ombragent les deux rues.

Ce projet d’immeuble comporte un parking souterrain (3 mètres de profondeur). Selon l’ouvrier qui faisait les sondages de terrain, le dur n’a pas été trouvé à 15 mètres de profondeur.

Conclusion : si ce projet est mené à son terme (un recours en contentieux vient d’être déposé auprès du tribunal administratif), l’immeuble de 12 mètres de haut, 23 logements, devra se poser stablement sur des piliers de béton ou une dalle de grande importance.

D’une manière surprenante, sur le PC, rien n’est décrit concernant les fondations nécessaires pour soutenir un tel édifice implanté dans la nappe phréatique. Pas étonnant puisque, selon l’adjoint à l’urbanisme, la qualité du sous-sol n’entre pas dans les paramètres de l’attribution du permis de construire (PC).

Or le béton utilisé actuellement est fait à partir d’adjuvants et de plastifiants extrèmement toxiques. Il est même obligatoire de porter masque et gants pour le manipuler.

Nous le savons de professionnels, il est impossible, même en utilisant un maximum de précautions, de ne pas contaminer la nappe avec ces produits toxiques. Ces derniers iront donc dans la mer, au pied du champ de posidonies qui va jusque Fabregas. La toxicité remontera également dans tous les puits.

Tout cela est programmé, sauf si la justice écoute les discours ambiants et les vérités de maintenant : il faut sauver la planète, il faut sauver les écosystèmes urbains existants.

Ce projet d’immeuble démontre le double langage permanent : ce qu’a dit la municipalité (programme anti-béton au moment des élections municipales) et ce PC qu’elle a validé à l’insu de son plein gré ; ce que dit MTPM qui a un vice-Président chargé de l’environnement et du littoral qui nous dit ne pas être concerné par ce problème d’urbanisme.  

Le tout dans un discours général national et même mondial (COP26) qui nous impose du bon sens et du respect dans la gestion des ressources et des cadres de vie de notre planète.

On vous laisse conclure.

ps: bien entendu, pour ce projet, toute la végétation, dont les chênes centenaires seront éradiqués. Cela s'appelle un écocide de quartier.

 

http://chng.it/jb8tH8PSLG

 

Ajouter un commentaire

Anti-spam