Les posidonies

FMDP : Feuilles mortes de posidonies

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2 Février 2021

Clappage de posidonies

La Posidonie est cette noble plante angiosperme monocotylédone sous-marine, qui par sa présence indique que le milieu sous-marin est bien équilibré. Voir des posidonies, c’est bon signe. Surtout qu’elle ne pousse pratiquement qu’en Méditerranée. Nous avons donc une double chance.

Sur Wikipedia, vous pourrez voir toutes les vertus de cette plante, dont le stockage de gaz carbonique, comme nourriture et pour clarifier l’eau.

Pas étonnant que cette plante soit protégée. Pas étonnant également que l’administration ait mis son grappin là-dessus, en régulant sa protection avec l’aide des écolos-utopiques.

Cette plante se multiplie et se développe lentement, par fleurs et fruits d'une part, et par extension progressive en largeur et en épaisseur (les mattes).

Comme pour toute plante, les feuilles finissent par tomber, et on les retrouvera sur le bord de plage. On spécifie souvent « feuilles mortes de posidonies » d’ailleurs. Ces longues lanières, plutôt imputrescibles, vont se mélanger au sable pour former « la laisse de mer », qui est en fait un biotope riche. Même certains oiseaux peuvent y poser leurs œufs. Cette laisse de mer empêche l’érosion, car le sable est stabilisé par ces lanières, un peu comme le principe du béton armé. On peut le comprendre facilement.

Ce qui fait qu’une plage propre pour estivants exigeants, débarrassée de ces feuilles de posidonies, est totalement contre-productive. On accélère l’érosion. Notez que tout cela se passe en surface, donc en milieu aérobie (avec donc de l'oxygène).

Ainsi, si vous êtes un génie, et il y en a quelques uns dans la région, vous pouvez développer le concept du « Millefeuilles » si vous voulez ré-ensabler et stabiliser une plage. Vous stratifiez le sable apporté avec les feuilles mortes de posidonies. Et vous pouvez même en faire un cas d’école sur votre propre plage, et démontrer que cela fonctionne à merveille.

Mais comme pour les tours de magie, il y a un truc.

D’abord vous allez le faire sur une faible épaisseur car votre plage demande juste un complément. Vous êtes alors de la configuration naturelle décrite précédemment. Parfait. Rien à dire.

Ensuite vous avez la bonne fortune d’avoir une plage qui est protégée du vent d’Est qui génère les largades dévastatrices. Il sera alors facile de démontrer que votre plage, peu agressée, est bien stabilisée grâce à votre technique de millefeuilles.

Ces points ont leur importance. Par exemple la plage de Mar Vivo, et peut être son nom vient de là, reçoit plein pôt les largades de vent d’Est et de Sud-Est. C’est donc un véritable exploit de stabiliser cette plage avec des moyens dérisoires. De plus, cette plage accumule toutes les feuilles mortes de posidonies ramenées par les largades. La couche peut atteindre 1 mètre, voire 1,5 m l’hiver.

Aussi quand vous appliquez la technique du millefeuilles sur Mar Vivo, vous êtes tentés de recouvrir cette grosse épaisseur de feuilles mortes par un bon mètre de sable au-dessus. Les travaux se font de nuit. Il faut faire vite, et il n'y a pas de consignes particulières sur la recette. 

C’est alors que les lois de la biologie et de la chimie organique opèrent, mais dans le mauvais sens. Le mètre compressé de feuilles mortes se retrouve en milieu anaérobie, contrairement à la laisse de mer. Et automatiquement une putréfaction démarre avec dégagement de ce gaz si caractéristique, qui en est la signature : H2S. En gros, odeur d’œuf pourri. Pour mieux comprendre, prenons l’exemple du jus de raisin qui en milieu aérobie donne du vin, et en anaérobie du vinaigre.

C’est pour cela, aussi bien pour 2019 que 2020, 2021, 2022 qu’à l’extrémité de la plage de Mar Vivo, près du blockhaus, ou lorsque l’on est assis sur les bancs de la place de Mar Vivo, on respire en permanence cette odeur désagréable. Car ce n’était pas un « millefeuilles » mais tout simplement une bi-couche, même pas un sandwich, une simple tartine.

Mais nous ne sommes pas des donneurs de leçons. Il fallait bien essayer. Il faut se rendre compte que cette technique, telle qu’elle est appliquée, n’est pas la bonne. D’où l’urgence dans trouver d’autres, en même temps plus durables et avec une empreinte carbone moindre.

Nous sommes certains que le responsable du littoral sur TPM, qui doit avoir des cartons pleins de rapports d’études en tout sens, et qui ont coûté chers aux contribuables, va nous trouver la bonne solution.

Enfin, un peu plus loin, sachez que les feuilles mortes de posidonies qui ont mijoté dans le port de St Elme ou ailleurs, et qui ont subi ce processus de putréfaction (faisant du fumier de posidonie, mot pas très joli), n’ont plus de rapport avec la plante sacrée de départ.

Donc clapper en mer ces plantes sacrées avec une bénédiction du curé local, dans le cadre d’une cérémonie comme on sait si bien le faire dans la marine, ne nous parait pas utile. La plante sacrée, c’était avant ! Surtout qu’il faut transporter ces déchets putréfiés très loin au large, dans le courant Ligure, pour éviter de les revoir à nouveau.

Ainsi nous préconisons tout simplement d’en faire de l’engrais, si c’est possible, sinon le recyclage. Par exemple pourquoi pas des briquettes compressées de feuilles mortes (au préalable bien séchées) pour les utiliser comme matériau d’isolation. Les bruler serait contreproductif puisque l’on libérerait à nouveau le CO2 qui a été capté, si dévastateur pour la planète.

De plus nous suggérons de corriger les textes administratifs qui confondent la plante et ses produits de dégradation. La surprotection des déchets de posidonie n’a pas de sens. Encore un dérapage administratif qui caractérise si bien notre pays, trop dogmatique et utopique.

Mouillage, ancres, danger

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Protection des posidonies

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Posidonies protection

La posidonie, une plante qui a du coffre

Des zones de mouillage bientôt mises en place au Lavandou pour préserver la posidonie

C’est pour ne plus revoir ce genre d’images avec des posidonies arrachées que la mairie du Lavandou veut déployer des Zones de mouillage et d’équipements légers. Photo archives.

 

Publié le 02 décembre 2021 à 10h00  Par C. L. Emprunté à Var Matin.

 

 

Pour protéger l’herbier de posidonie et le récif barrière de la baie de Cavalière, une zone de mouillage et d’équipements légers va être mise en place au Lavandou. Avant un déploiement plus large.

On parle beaucoup de l’Amazonie, poumon vert de la planète, en danger. Un autre poumon, tout aussi voire plus important encore mais moins visible, car sous l’eau, est lui aussi menacé. La posidonie.

L’herbier de posidonie fait l’objet de toutes les attentions depuis quelques années pour protéger cette plante endémique de la Méditerranée qui occupe environ 2% des fonds.

Il est capable de produire de l’oxygène et de capter du CO2 (1m2 de posidonie produit 14 litres d’oxygène tandis que le dioxyde de carbone (CO2) y est stocké de manière durable).

Malgré des protections multiples, il n’en est pas moins menacé par l’usage intensif de la Grande bleue : ancrages, aménagements côtiers, chalutage, turbidité...

Pour minimiser l’impact humain et protéger des ancrages, tout en permettant aux différents usagers de continuer à profiter du littoral et des activités, la commune du Lavandou souhaite développer des Zones de mouillage et d’équipements légers (ZMEL).

Depuis quelques mois, un inventaire de la biodiversité sous-marine a été lancé. Il a permis, entre autres, de recenser un récif-barrière au pied du Cap Nègre. Un des 17 de la région, dont 9 ont disparu ces dernières années.

Il y a quelques jours, la municipalité a invité les usagers de la mer pour présenter le diagnostic établi par le cabinet d’étude OTEIS sur la baie de Cavalière et les premières pistes pour les futures ZMEL.

"Cette table ronde a permis de disséquer le premier bilan sur l’état du littoral et d’échanger avec des gens qui le pratiquent", explique le maire, Gil Bernardi.

Ont été évoquées, "la gestion intégrée des zones côtières et la façon de concilier les différents usages. Nous avons eu un état des lieux très rassurant sur le Lavandou. On veut expliquer aux gens qu’on fait pareil, qu’on continue à utiliser le littoral mais en se comportant différemment. Il n’est pas question d’interdire", complète-t-il.

Déploiement en 2023

La première concernée par ces nouvelles mesures sera la baie de Cavalière, et ce récif-barrière "très très sensible", indique Gil Bernardi.

Avec ces ZMEL, les usagers pourront toujours s’y rendre "mais, au lieu de jeter l’ancre, ils s’amarreront à des bouées ancrées sur un dispositif qui n’abîme pas le fond de la mer. Quand on explique, ils comprennent très bien", poursuit le premier magistrat.

Pour tout ce qui est du nombre de bouées, des unités de plus de 24m, du paiement ou non du mouillage, du nombre de bateaux par bouée, du mouillage des riverains, rien n’est encore définitivement acté mais les grandes lignes sont tracées.

"On a compté entre 103 et 107 bateaux dans la baie en période d’affluence. On veut limiter à 100 bouées. Pour le reste, on est en réflexion. Il n’est pas question de créer un deuxième port d’été dans la baie", prévient néanmoins le maire.

Coté planning, les premiers changements devraient intervenir dès 2022: "Tout ne sera pas fait en un jour. On a décidé de remplacer par des ancres à vis la plupart des corps-morts des bouées des zones de mouillage et de balisage".

La Zone interdite au mouillage (ZIM) autour du récif va être balisée plus distinctement tandis que la ZMEL sera déployée en 2023. "On veut aller assez vite. Si tous les usagers s’associent, ce sera un succès", conclut Gil Bernardi.

Un COPIL (comité de pilotage) avec la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) et les financeurs est programmé le 16 décembre.

 

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